Quelles précautions prendre pour mettre en place un rachat de crédit ?
Près de la moitié des ménages ont au moins un crédit en cours, ce qui représente en France 1 280 milliards d’euros de crédits dédiés aux particuliers. 31 % des Français ont un prêt immobilier, 27 % un crédit à la consommation selon les chiffres de l’Observatoire des crédits aux ménages de la Fédération bancaire française. Le rachat de crédit, aussi appelé regroupement de crédits, a l’avantage de rassembler en un seul ses différents crédits pour avoir notamment une meilleure visibilité sur son budget, mais aussi pour minimiser dans certains cas le coût global de ses crédits. Toutefois, le rachat de crédit n’est pas neutre en termes de coûts.
Qu’appelle-t-on un rachat de crédit ?
Un rachat de crédit désigne le regroupement de plusieurs crédits détenus par une personne en un seul, remboursable sur une seule durée. Il peut s’agir de crédits immobiliers ou de crédits à la consommation (automobile, travaux, prêt personnel, etc.). le rachat de crédit peut être mis en place au sein de l’organisme où ces prêts ont déjà été contractés, mais les particuliers peuvent également s’adresser à un organisme tout autre. Cette opération a pour principal objectif de faire diminuer le coût global mensuel des remboursements.
Le rachat de crédit permet ainsi aux ménages qui disposent de plusieurs crédits immobiliers ou à la consommation en cours de les transformer en un seul, soit pour faciliter la gestion de leur budget en ayant un seul prêt à rembourser, soit dans le but de diminuer le taux d’emprunt global ainsi que les mensualités à payer, ou leur durée. La seule mensualité à honorer en cas de rachat de crédit est calculée pour être davantage adaptée aux capacités de remboursement du particulier, donc à ses revenus.
C’est pourquoi le rachat de crédit est très souvent utilisé par les Français, et ce, depuis plusieurs années, en particulier depuis la crise économique de 2008 qui a entraîné le recours aux crédits de nombreux ménages. À noter que le rachat de crédit n’est en revanche pas autorisé pour les personnes qui font l’objet d’une procédure de surendettement auprès de la Banque de France, et, comme pour tous les crédits, il est nécessaire de pouvoir justifier de suffisamment de revenus pour pouvoir rembourser ce crédit devenu unique, c’est-à-dire ne pas dépasser un taux d’endettement supérieur à 33 % de ses revenus.
Un rachat de crédit a un coût
Avant de décider de regrouper tous ses crédits en un seul via un rachat de crédit, il faut bien mesurer le coût que cette opération représente. Cette dernière, si elle permet d’avoir une meilleure vue sur son budget et de faciliter sa gestion, n’est pas neutre en termes de coût. Le rachat de crédit est davantage une solution qui permet d’étaler dans le temps ses remboursements.
Le rachat de crédit entraîne en effet des frais. D’abord, puisqu’il s’agit d’un nouveau crédit et donc de la souscription d’un nouveau contrat, des frais qui concernent tous les crédits tels que ceux liés aux assurances emprunteurs (notamment décès invalidité) ou encore, par exemple, des frais de dossier doivent être pris en compte. Lorsqu’il concerne en particulier d’un prêt immobilier, un rachat de crédit implique notamment d’apporter des garanties à l’organisme prêteur. Il peut s’agir dans ce cas là d’une prise d’hypothèque par ce dernier, une opération qui nécessite de faire appel à un notaire et donc qui entraîne des frais spécifiques.
Le rachat de crédit a aussi pour conséquence le paiement d’indemnités pour remboursement anticipé des prêts ainsi réunis en un seul. Pour un prêt immobilier par exemple, cette indemnité est égale au maximum à 6 mois d’intérêts sur le capital remboursé au taux moyen du prêt, sans pouvoir dépasser 3 % du capital restant dû avant le remboursement. Pour un crédit à la consommation, l’indemnité pour remboursement anticipé est équivalente à environ 1 % du capital remboursé par anticipation.
Afin de protéger les particuliers qui souhaitent avoir recours à un rachat de crédit, et pour qu’ils prennent une décision en connaissance de cause, la loi exige que l’organisme sollicité pour cette opération fournisse en amont des informations détaillées et complètes pour faciliter la comparaison entre le coût des crédits avant et après rachat.
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